Lait : déjà à l’aube d’un retournement de conjoncture ?
Si les prix du beurre restent élevés et que le marché du fromage affiche toujours son dynamisme, plusieurs signes avant coureurs de la possible fin d’un cycle positif sont évoqués par l’Idele. Tout d’abord, l’offre confirme son retour, que l'on se place au niveau de la France, avec une collecte en hausse de 3,6 % en septembre et d’environ 5 % en octobre, ou de l’Europe qui pourrait afficher une hausse de plus de 4 % au dernier trimestre. La production néo-zélandaise, actuellement à son pic, décolle aussi avec un bond de 2,7 % en octobre selon le Clal.
Ces perspectives d’un retour des disponibilités permettent au marché du beurre de se détendre, certes, mais contribuent surtout à enfoncer la poudre de lait écrémé dans sa dépression. D’autant plus que sur le marché international la bataille des prix pourrait regagner un peu d’ampleur. Si l’évolution de l’euro face au dollar semble — pour le moment — peu problématique, reste que notre monnaie fait face à la dépréciation du dollar néo-zélandais, ce qui confère un net avantage compétitif à l’Océanie.
Des éléments qui font dire à l’Institut que le prix du lait standard "pourrait rapidement passer sous la barre des 300 €, auquel cas le prix du lait à la production se déprécierait de nouveau et pourrait rejoindre début 2018 son niveau de 2017".