L'AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL UNIQUE N'EST PAS NÉ
Après l'expérimentation française d'affichage environnemental des produits agricoles et alimentaires, une expérimentation européenne se met en place cette année. Il s'agit de tester la méthodologie d'évaluation établie par le JRC (centre commun de recherche) de la Commission européenne. Ce « protocole Envifood » doit servir de base à la collecte des données, aux choix des critères, aux évaluations elles-mêmes, ainsi qu'à la définition de règles spécifiques à certaines catégories de produits. Et ce, afin d'harmoniser les initiatives publiques et privées d'étiquetage. L'UECBV (Union européenne du commerce du bétail et de la viande) va participer à l'expérimentation. L'Analyse de cycle de vie (ACV) reste le fil directeur. Ses limites à l'égard des ruminants ont été maintes fois exprimées : non prise en compte d'impacts positifs comme la fixation de carbone dans les prairies ou la biodiversité ; problème d'allocation de ces impacts aux autres débouchés que la viande : lait, os, cuir. « Plus le cycle de vie est long, plus les biais s'accumulent », pointe Caroline Guinot, en charge de l'environnement à Interbev. Un affichage sur cette base « défavorise les systèmes herbagers et le bio », insiste-t-elle.
Voir le site www.interbev.fr