[Edito] L’achat plaisir a de l’avenir
Que font les Français pendant les confinements ? Du bricolage, du jardinage (pour ceux qui ont la chance d’avoir un jardin), regarder des séries Netflix, lire… Oui, mais encore ? Cuisiner, se faire plaisir avec des gourmandises… Selon Nielsen IQ, la pâte à tartiner Nutella (1 kg), le beurre doux Président et les Ferrero Rocher sont les trois références qui ont généré le plus de chiffres d’affaires en 2020 hors boissons en GMS. En quantité, dans le podium de tête, on retrouve le beurre doux Président, mais aussi du pain 100 % mie Harrys et de la mozzarella Galbani. Empêchés d’aller au restaurant, les Français se sont réfugiés vers des produits « indulgents et réconfortants », confiait récemment Édith Colard, senior sales consultant pour Nielsen IQ. Les ventes de glaces en pot ont ainsi crû de 21 % en 2020, les desserts ultrafrais de 12 %, les tablettes de chocolat de 10 % ou encore les chips de 3 %. L’industrie des glaces dit avoir enregistré une année historique, si l’on ne prend en compte que la consommation à domicile. Une année 2020 exceptionnelle également pour les fromages, avec des ventes en hausse de 21,2 % pour la mozzarella, de 12,2 % pour la raclette ou encore de 8,2 % pour le comté, selon les données FranceAgriMer. Une consommation qui a même fait parler hors de nos frontières. « Comment les Français gardent-ils le sourire pendant le confinement ? Pas en disant « cheese » mais en en mangeant », écrivait ainsi The Guardian le 15 mars. On notera au passage que cet article citait Les Marchés ! Ce troisième « confinement » (on ne sait pas encore si on doit l’appeler ainsi, vu la complexité des règles fixées par le gouvernement) ne devrait pas modifier ces comportements qui globalement ont conduit à une valorisation des achats alimentaires de 1,2 point en 2020. Si les questions de la nutrition et des alternatives végétales sont toujours en tête dans les débats entourant l’alimentation, les achats plaisir ont encore un bel avenir devant eux. D’autant plus que l’on s’oriente vers de nouvelles « années folles » après la crise Covid, si on en croit certains sociologues.