La patate douce française entre en scène

> Pour 2016, le Vendéen Sweet P prévoit d'en cultiver 150 à 250 ha.
Entre 1999 et 2014, les importations de patate douce sont passées de 5000 t à 17 000 t. De nombreuses entreprises l'ont intégréé dans leurs plats cuisinés : Picard, Thiriet, U, Carrefour, Géant Vert, Blédina ou encore Croustisud. Le consommateur la retrouve souvent sous forme de purée, de frites, en gratin, plus rarement sous forme de cake ou tartes. Réputé pour ses qualités nutritives, ce légume exotique est moins calorique que la pomme de terre, riche en antioxydants, riche en vitamines A et donne une sensation de satiété plus grande. Enfin, elle est recommandée pour l'alimentation des bébés. Jusqu'à présent, la patate douce provenait à 50 % des États-Unis où elle y est cultivée toute l'année. Israël approvisionne la France d'octobre à janvier à hauteur de 20 % et l'Égypte 5 % de fin août à novembre. L'Espagne, le Pérou, le Honduras, le Sénégal et la Côte d'Ivoire alimentent aussi les marchés français. Depuis quelques années, des producteurs de l'Hexagone ont tenté l'expérience sur leurs parcelles. Graines Voltz a convié cent d'entre eux le 10 novembre à Brain-sur-l'Authion (49) pour échanger sur cette nouvelle culture. Le développeur, producteur et distributeur de semences et plants a noué des partenariats avec l'Université de Louisiane pour adapter les variétés au contexte européen, avec l'Irlandais Fitzgerald pour la production de micro plants indemnes de virus, le Français Froger (49) et l'Israélien Histil Nurseries pour la production de plants. D'autres acteurs s'intéressent aussi à ce légume. Sweet P, créé en 2014 en Vendée, produit et commercialise des plants. Pour 2016, il prévoit de cultiver 150 ha à 250 ha. Quant à Graines Voltz, il préfère ne pas communiquer sur le sujet.