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La météo américaine fait flamber les prix

À l’approche du sommet de Bruxelles, les places européennes vacillent. Appel à l’aide de l’Espagne, situation critique en Grèce, Chypre dans la tourmente... Pour le moment le marché des oléagineux reste centré sur ses fondamentaux, notamment la sécheresse aux États-Unis.

Qu’il s’agisse des surfaces ou bien  des rendements, tous les regards sont actuellement tournés vers les États-Unis, puisque c’est le seul gros exportateur de soja dont les cultures soient actuellement en terre. Le marché attend d’ailleurs avec impatience la publication du prochain rapport du département américain de l’Agriculture (USDA) de cette fin juin sur les surfaces semées et sur l’état des stocks : pourrait-on avoir une surprise avec une augmentation des surfaces par rapport aux premières estimations ? C’est possible car, non seulement les prix actuels du soja sont élevés, encourageant ainsi à semer toutes les surfaces encore disponibles, mais de surcroît les travaux des champs ont été très rapides cette année. Informa annonce d’ailleurs des surfaces s’élevant à 30,8 millions d’hectares, supérieures de 850 000 hectares à celles du dernier rapport de l’USDA. Gardons cependant à l’esprit que les conditions météorologiques sont sèches... Et les observateurs considèrent à ce jour que ces conditions ne sont pas favorables à la double récolte qui permet aux farmers américains de semer du soja après leur récolte de blé.

Dégradation des notes de culture du soja américain

En ce qui concerne les rendements, les cultures de soja sont scrutées de près par les opérateurs : les prévisions actuelles du marché sont fondées sur des rendements très élevés (les seconds plus hauts depuis dix ans), alors même qu’une majeure partie de la zone de production souffre actuellement de sécheresse. Cela se traduit par des notes de cultures qui se dégradent de semaine en semaine. Cette semaine, pour le soja, le « crop rating » s’affiche à 53 % dans la catégorie bon à excellent, contre 56 % la semaine passée et 65 % l’an dernier à la même époque. C’est le plus bas niveau connu depuis 1988. Pour la semaine prochaine, après la sècheresse la météo fait état d’un retour du froid sur les plaines américaines, ce qui n’est pas favorable non plus au développement des cultures.
Le marché des oléagineux tient bien évidemment compte de l’ensemble de ces paramètres. Alors que l’appétit des Chinois pour le soja américain ne semble pas se tarir – avec l’annonce notamment d’une nouvelle affaire qui porte sur 120 000 tonnes, les interrogations relatives au climat dopent les cours qui se sont même trouvés en « limit up » sur le marché de Chicago.
Le compartiment le plus solide demeure celui des tourteaux alors que l’huile, certes en hausse, est plus sensible à la baisse du pétrole qui s’affiche au plus bas depuis neuf mois (passant sous la barre des 80 dollars) et à la morosité ambiante sur le plan de l’économie mondiale. La graine poursuit sa progression dans la mesure où la marge des triturateurs reste satisfaisante.

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