Aller au contenu principal

La loi Macron passée à la moulinette du Sénat


> Emmanuel Macron, ministre de l'Économie.
Après dix jours d'examen au Sénat, les parlementaires reprendront leurs travaux le 4 mai. Il reste près de six cents amendements à examiner. Point à date sur ceux déjà adoptés ou retoqués, en lien avec l'agroalimentaire.

Le projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques – ou loi Macron – est actuellement en première lecture au Sénat. Après dix jours de travail, du 7 avril à l'aube du samedi 17 avril, le Sénat a décidé de poursuivre l'examen du projet de loi le lundi 4 mai. 593 amendements restent encore à examiner. Dans la partie du texte, déjà passée à la moulinette du Sénat, des modifications de premier ordre. La Commission spéciale du Sénat a ainsi supprimé l'article 10 A relatif aux changements d'enseigne pour les commerçants. Il visait notamment à réduire la durée des contrats liant un commerçant à un réseau à neuf ans maximum. « Les dispositions mal ciblées risquaient d'être perturbatrices pour le commerce franchisé, associatif et coopératif », explique la Commission.

L'article 10 B, défendu notamment par la CGI (négoce) et supprimé en Commission, a été réintroduit par les sénateurs. Il permet selon la CGI « l'introduction d'un cadre contractuel obligatoire, dont le régime juridique est inspiré de la loi LME, applicable spécifiquement aux relations fournisseurs/grossistes ». Une précision apportée à l'article 10 C (amendement Lamure) permet également d'« éviter toute incertitude sur le champ d'application de la clause de renégociation notamment aux contrats MDD ».

La dépendance économique définie

Lors du passage du texte à l'Assemblée nationale, les députés avaient demandé (dans l'article 10 quater) que l'Autorité de la concurrence soit prévenue au moins deux mois avant le rapprochement de centrales d'achat. Les sénateurs ont complété cette mesure, via l'amendement 1691 de madame Estrosi Sasson, qui caractérise les situations de dépendances économiques par le risque de compromettre le maintien de l'activité du fournisseur en cas de rupture de relations commerciales, et l'absence de solutions de remplacement en cas de rupture. Cet amendement suit les recommandations de l'avis de ” l'Autorité de la concurrence sur la question du rapprochement des centrales d'achat, afin de permettre de juger des situations d'abus de dépendance économique.

Les sénateurs ont supprimé l'article 10 A relatif aux changements d'enseigne

Les sénateurs ont en revanche supprimé l'article 11 bis A qui demandait à ce que le drapeau bleu, blanc, rouge sur un produit vendu en France soit réservé aux produits bénéficiant d'une appellation d'origine, d'une indication géographique ou ayant fait l'objet d'un processus de certification attestant son origine française. Lors de la reprise des débats en mai, les sénateurs doivent notamment étudier le volet sur la législation du travail.

Les plus lus

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Zonage IAHP en Bretagne sur la plateforme PIGMA
Grippe aviaire : la France passe en risque élevé

Alors que la Bretagne compte 9 foyers de grippe aviaire depuis mi-août, c’est toute la France qui passe en niveau de risque…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

un poing géant aux couleurs du brésil écrase un tracteur
Mercosur : « Nous sommes aujourd’hui à un tournant décisif » s'alarment quatre interprofessions agricoles

Les interprofessions de la viande bovine, de la volaille, du sucre et des céréales étaient réunies aujourd’hui pour réaffirmer…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

photo Eric Fauchon
« Le marché des produits halal a connu un fort ralentissement ces derniers mois » 

Les consommateurs des produits halal se sont détournés de la GMS en période d’inflation, fait rare pour ce segment qui a connu…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio