La grippe aviaire reste circonscrite à l’Asie
La grippe aviaire a fait hier deux nouveaux morts au Vietnam, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que si les chances d’une contamination de l’Europe sont faibles, aucun pays d’Asie n’est à l’abri de l’épidémie. La Chine, très critiquée depuis plusieurs jours sur sa gestion de la crise, est par ailleurs de nouveau au cœur d’une polémique portant cette fois sur une possible contamination à l’homme de la maladie.
Le Vietnam demeure le pays le plus touché sur le plan humain, avec un total de onze morts et quatre malades, dont deux encore hospitalisés (hier à 13H00, Ndlr). La Thaïlande, de son côté, déplore toujours quatre morts avérés. 19 cas suspects de contamination par le virus H5N1 ont été répertoriés à ce jour dont 10 décès. Sur le plan animal, ces deux pays sont très sérieusement touchés puisque 53 des 64 provinces vietnamiennes et 38 des 76 provinces thaïlandaises connaissent des foyers d’infections.
Dix pays sont touchés
L’OMS estime actuellement que l’Europe est peu menacée par une épidémie qui ravage en revanche l’Asie, où nul n’est hors de danger. « La vitesse à laquelle le virus se propage suggère que personne dans la région n’est à l’abri. Le virus se propage plus rapidement que nous ne pouvons le gérer », a déclaré Peter Cordingley, porte-parole de l’OMS pour l’Asie.
Au total, dix pays sont touchés par l’épidémie. Plus de 25 millions de volailles ont été détruites.
« Nous pensons que le virus est présent depuis beaucoup plus de temps qu’on ne le pensait initialement », a-t-il ajouté, estimant que la grippe signalée en décembre dernier pour la première fois en Corée du sud pouvait en fait remonter à mi-2003.