La France veut rationaliser sa politique de sécurité sanitaire
À l’issue des états généraux du sanitaire lancés en janvier 2010 par Bruno Le Maire, la direction générale de l’Alimentation (DGAL) a présenté mi-septembre un plan de 40 propositions techniques pour rénover la politique de sécurité sanitaire dans le secteur agricole.
Le bilan des états généraux du sanitaire, lancés en janvier dernier par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, peut se résumer en termes de chiffres : 8 mois de réflexions, 34 réunions entre janvier et avril, plus de 300 professionnels et experts de la santé animale et de la santé végétale intervenus et au final, 40 actions présentées le 16 septembre par la responsable de la DGAL. Trois lignes directrices, parmi les six définies, consistent à rationaliser les dispositions destinées à assurer la sécurité sanitaire : « Améliorer la prévention et la réactivité », « consolider et mutualiser les outils d’analyse du risque sur lesquels s’appuie la politique sanitaire » et « optimiser la gouvernance et le financement ».
Le dispositif français doit s’adapter pour faire face aux « menaces émergentes », plus fréquentes du fait de la mondialisation des échanges et de l’intrusion de maladies exotiques. Elle doit aussi contribuer au maintien de la compétitivité des filières ; un enjeu qui justifie des économies de moyens à travers la prévention, le classement des problèmes et la coopération.
Plateforme d’épidémiosurveillance
« Un euro dépensé en prévention, c’est 5 à 6 euros économisés dans la lutte contre les maladies », est-il expliqué en préambule du dossier présenté à la presse. Les maladies et autres dangers sanitaires seront classés en fonction de leur impact sur la santé publique et l’économie. Il sera tenu compte de l’intérêt à défendre : public, collectif ou privé. Mais quoi qu’il en soit, « la prévention et la surveillance sont l’affaire de tous », décrète le dossier de presse. Ainsi, l’action n° 1 consiste à installer une « plateforme d’épidémiosurveillance et de partage de l’information sur les risques sanitaires en agriculture », qui sera déclinée pour chaque région dans un partenariat entre l’État, la nouvelle agence de sécurité sanitaire et les organisations professionnelles. Tandis que des pôles régionaux d’acteurs professionnels assureront à leur échelon la coordination des actions de surveillance, de prévention et de lutte.