La France à contretemps de l’Europe du Nord
Avec une hausse de 2,2 % en cumul sur les deux premiers mois de l’année, la progression de la collecte laitière française est bien plus modérée que chez nos voisins. L’Allemagne affiche ainsi +3,8 %, l’Espagne +6 % à +8 %, les Pays-Bas +18 % et l’Irlande +33 % selon Agreste. Dans ce contexte, les fabrications françaises de beurre sont moins toniques que chez nos voisins, et, selon les opérateurs, suffisent tout juste à satisfaire la demande. Les besoins sont corrects sur le marché intérieur tandis que l’export est au rendez-vous, notamment vers le Moyen-Orient dont les achats sont dynamiques en préparation du Ramadan, qui débute en juin. Dans ce contexte, les cours du beurre français sont fermes, à leur bas niveau, pénalisés par la lourdeur enregistrée dans le Nord de l’Europe.
En poudres de lait, pas d’amélioration, les volumes placés à l’intervention restent abondants. Les négociations entre acheteurs et vendeurs sont compliquées, les premiers essayant de se couvrir à long terme à prix bas, les derniers espérant une reprise du marché à moyen terme. Enfin, en lactosérum pour la consommation animale, la demande est jugée bonne et le marché équilibré.