La filière laitière en quête d'un nouvel équilibre
Neuf mois après la fin des quotas, la filière laitière a du mal à trouver ses repères. Le recul des importations chinoises, l'embargo russe et la surproduction européenne ont été responsables d'un important déséquilibre sur les marchés mondiaux. La collecte laitière européenne n'a cessé de progresser depuis le 1er avril 2015, constituant des stocks très élevés à fin septembre. Malgré une situation tendue sur le marché mondial des produits laitiers, certains pays de l'Union européenne ont fait le choix de continuer à augmenter significativement leur collecte de lait. Ainsi, le Danemark a vu sa production laitière augmenter de 3,6 % entre avril et octobre 2015, selon FranceAgriMer, les Pays-Bas de +8,4 %, et l'Irlande de +14,2 %. La concurrence accrue sur les marchés des pays tiers venant des pays euro-péens, mais aussi de la Nouvelle-Zélande, a entraîné une moindre valorisation des exportations françaises, malgré des volumes en progression. Les négociations commerciales 2016, qui se termineront d'ici deux mois, seront à ce titre cruciales, car bon nombre d'industriels comptent sur des hausses du prix des produits laitiers entamées sur le second semestre 2015 pour compenser la perte de valorisation sur les marchés internationaux. La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) alertait d'ailleurs en fin d'année sur les conséquences que pourrait avoir un refus de la grande distribution sur l'économie de la filière laitière. Affaire à suivre...