La FCO jette le doute sur 2016

À l'heure du bilan, la filière française peut se féliciter d'une bonne année pour le secteur du broutard. Les exportations ont augmenté de 4 % sur les dix premiers mois de l'année, selon l'Institut de l'élevage (Idele). Certes, le dernier trimestre a été impacté par la FCO (fièvre catarrhale ovine). En octobre, les envois étaient 60 % sous leur niveau de l'an passé, le plus faible niveau depuis 2008 indique l'Idele. Mais à l'heure actuelle, les exportateurs se montrent rassurés. Les stocks dans les exploitations sont limités et les reports ont été résorbés. L'Italie reste notre premier débouché, malgré une demande plus mesurée. La crise économique, la baisse de la consommation de viande et la pression des viandes importées mettent à mal les engraisseurs locaux. En revanche, la Turquie s'est illustrée par ses achats toniques de mâles légers, ce qui a permis de maintenir le marché français.
La Turquie soutiendra-t-elle encore le marché français ?Le début 2016 s'annonce perturbé, néanmoins le port de Sète est sorti de la zone réglementée fin décembre, ce qui va simplifier le transport des animaux vers les pays de la Méditerranée. L'appel d'air habituel des envois pour l'Algérie au 30 décembre n'a pas non plus eu lieu. Le pays a modifié l'attribution de son quota sans droits de douane, ce n'est plus « premier arrivé, premier servi », mais au prorata de l'activité antérieure des opérateurs. Le marché pourrait donc être un peu plus encombré. Le principal chantier à l'ordre du jour sera la reprise des échanges avec la Turquie, pour les animaux issus de la zone réglementée. Virginie Pinson