La crise chinoise sème l’inquiétude
A des fondamentaux du marché qui exerçaient une pression baissière sur les cours depuis plusieurs mois (hausse de la collecte européenne, baisse de la demande mondiale), se rajoutent des éléments macro-économiques qui ne sont pas d’ordre à rassurer les opérateurs. Le décrochage du dollar depuis la rentrée, s’il se confirme, devrait pénaliser la compétitivité de l’origine européenne. Les pays producteurs de pétrole voient leurs budgets minés par la chute du baril, sous les 35 $ ce jour, et vont limiter leurs dépenses, ce qui devrait se répercuter sur leurs achats de produits laitiers, notamment de poudre de lait. Enfin le décrochage des bourses chinoises s’accentue de jour en jour. Les places de Shenzen et Shangaï ont du fermer leur portes en moins d’une demi-heure ce matin, et le spectre du krach boursier s’accentue. Alors que la Chine est le premier acheteur mondial de poudres de lait et un importateur important en beurre, les opérateurs avouent leurs craintes. Seule note rassurante sur le marché, la Nouvelle-Zélande confirme la baisse de sa collecte.