La Cour des comptes épingle l’Oniflhor
Le très attendu rapport public annuel de la Cour des Comptes, qui est paru hier, a épinglé la gestion de plusieurs offices agricoles, en particulier l’Oniflhor. Les magistrats dénoncent un manque de rigueur « maintes fois constaté » de l’Office national interprofessionnel des fruits et légumes et de l’horticulture dans la gestion des aides nationales et communautaires, et jugent « indispensable que des progrès soient enfin accomplis ». Dans son rapport, la Cour relève « une absence de vision stratégique de l’Oniflhor dans la mise en œuvre à l’échelon national des aides communautaires et nationales, un grave manque de rigueur dans la gestion des aides, et des défaillances dans le contrôle et l’évaluation des résultats » qui font ainsi peser une « incertitude sur l’efficacité économique» de l’office. La Cour souligne également que « ni les représentants professionnels ni les ministères de tutelle ne se sont donnés les moyens d’apprécier l’efficacité de ces différentes interventions qui ont totalisé 600 M EUR de 1994 à 2000». Le président de l’Oniflhor a répondu que les observations des professionnels à ce sujet « n’ont pas été suivies d’effets » et déploré l’absence de « dialogue vrai entre professionnels et représentants des ministères». Par ailleurs, la Cour des comptes a estimé que l’ensemble Onic-Oniol, qui forme le pôle « grandes cultures » des offices agricoles d’intervention, devrait être doté de nouveaux statuts, ses responsabilités ayant été modifiées après la réforme de l’organisation commune du marché des céréales en 1992. « Les responsabilités de l’établissement relèvent de moins en moins d’une logique interprofessionnelle et de plus en plus de fonctions administratives classiques », juge-t-elle.