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La consommation de volaille s’enrhume

Les ventes de poulets entiers frais sont les premières victimes de la grippe aviaire asiatique. Elles auraient chuté de 10 à 20 %, du label au standard, par rapport aux ventes de février 2003, avance-t-on à la Confédération française de l’aviculture. Les « craintes » suscitées se cumuleraient à la morosité de la conjoncture et à l’effet « vacances de février ». Eugène Schaeffer, président de la CFA, a été encore plus alarmiste, mardi, à l’occasion d’une conférence de presse de la FNSEA. Il a déclaré que la consommation de viande de volaille a diminué de 20 % en France depuis le 1er janvier. Alain Melot, président de la FIA (Fédération des industriels de l’aviculture), sait que les volailles entières sont les plus touchées et soupçonne le « choc des images » vues à la télé de détourner les personnes sensibles de « tout produit faisant penser à une volaille vivante ». À Rungis, la tendance globale est à - 10 % en volume depuis début janvier, la médiatisation ayant débuté fin janvier. Mais février montre des pointes de- 12 %, dans lesquels la FENSCOPA Fédération nationale des professionnels du commerce de gros en produits avicoles, gibiers, agneaux de lait et chevreaux. voit l’effet de grippe aviaire affectant surtout le commerce de détail.

Le frais le plus touché

Les produits élaborés semblent épargnés. Fleury Michon ne mesure aucun tassement sur ses produits traiteurs à base de viande de volaille. Une immunité que le fabricant attribue au caractère rassurant de la marque. Qu’elles soient d’origine conjoncturelle ou psychologique, les méventes font monter au créneau les organisations professionnelles. Eugène Schaeffer (CFA) a écrit au ministre de l’Agriculture et au président de la Commission, Romano Prodi, pour leur rappeler « la nécessité d’améliorer l’information du consommateur et en particulier l’étiquetage des produits ».

La CFA réclame d’urgence l’obligation d’indiquer la provenance de la matière première « dans tous les produits avicoles ». Le Synalaf a écrit la même demande aux responsables gouvernementaux, concernant tous les circuits de distribution. La CFA réitère en outre son souhait que les produits importés respectent « les mêmes règles que celles imposées à nos produits ».

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