« La charte laitière peut permettre de fluidifier les relations »

Thierry Roquefeuil, président de la FNPL.
Les Marchés Hebdo : Les entreprises Laiterie Saint-Père, LSDH et Triballat Rians ont déjà signé la charte laitière de valeurs. Attendez-vous d'autres engagements ?
Thierry Roquefeuil : Les coopératives (Sodiaal, Eurial, Sénagral…) ont indiqué être en accord avec les valeurs de cette charte. Mais elles ne veulent pas signer tant que l'engagement de la distribution ne se vérifie pas concrètement sur le terrain. En signant, les acteurs comprennent que les producteurs sont un maillon de la chaîne de valeur et qu'ils ne peuvent plus être payés en dehors de ce qu'il se passe sur le marché intérieur. Le 25 février, Manuel Valls, Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll ont insisté sur la nécessité de tirer le marché intérieur vers le haut. La charte n'est pas un contrat, mais peut permettre aux industriels de fluidifier leurs relations avec la grande distribution.
LMH : Pensez-vous que la grande distribution va tenir ses engagements ?
Th. R. : Il y a parfois une différence entre les paroles et les actes sur le terrain. Nous estimons que la charte est un outil suffisant pour que tout le monde comprenne qu'il faut tenir compte des producteurs. Manuel Valls et Emmanuel Macron ont expliqué que si les négociations commerciales se passaient mal, ils en passeraient par un changement de la loi LME ou par l'établissement de contrats tripartites.