La Cavac maintient ses résultats grâce à sa polyvalence

L'assemblée générale 2015 de la Cavac, celle de l'année du cinquantenaire du groupe coopératif vendéen, s'est déroulée le 11 décembre aux Sables-d'Olonne. Sur l'exercice 2014-2015, clos au 30 juin, la Cavac a dégagé un résultat net consolidé de 5,8 M€ et présente une capacité d'autofinancement consolidée de 20,4 M€, des chiffres en léger recul sur l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires consolidé s'établit à 932 M€, contre 900 M€ sur 2013-2014. Pour Jacques Bour-geais, directeur général de la coopérative, le bilan de l'année écoulée est « un peu en demi-teinte », la bonne santé du monde végétal contrastant avec la situation dégradée des filières animales. Avec 942 500 tonnes (+27 % sur 2013), la collecte 2014 en céréales et oléo-protéagineux a atteint un niveau record et les volumes 2015 seront « presque similaires », annonce-t-il. Les productions de semences et de légumes ont également affiché de bonnes performances avec une sole en nette augmentation. « Ces bons résultats permettent d'atténuer les effets négatifs des filières animales sur le résultat net », indique la Cavac dans un communiqué. Plusieurs mesures d'accompa-gnement ont en effet été prises pour soutenir la trésorerie des éleveurs.
Stabilité des investissementsLe groupe a sur son dernier exercice investi 21 M€. Il a notamment réalisé un silo de stockage de 40000 t à Fougeré, dans le centre de la Vendée. Sur 2016, « nous allons poursuivre nos investissements dans les mêmes proportions », indique le directeur général. Une extension du site de Bioporc à La Châtaigneraie est prévue pour faire face au développement de la société, acquise en 2014. La Cavac souhaite en parallèle augmenter la production de porcs bios de 250 par semaine à 350 « assez rapidement ». Après Bioporc c'est Biofournil, leader du pain bio au levain, qui est tombé dans l'escarcelle de la coopérative cette année. Jacques Bourgeais n'exclut pas d'autres opérations de croissance externe « dans une logique de filière pour rechercher de la valeur ajoutée ». Concernant la crise du lapin, secteur touché par le recul de la consommation et la mévente des peaux, le directeur général de la Cavac annonce « un petit ajustement à la baisse de la production pour recaler l'offre à la demande ». Th. Goussin