Jambon cru et saucissons secs tirent leur épingle du jeu
Découpe : Malgré un rebond estival, la consommation française de charcuterie reste à la peine. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages ont reculé de 1,3 % en cumul annuel se terminant le 1er octobre par rapport à la même période de 2016. En cause, toujours, le manque chronique d’intérêt pour le jambon cuit (-4,7 %), en particulier vendu en libre-service (-5,2 %). Lardons, poitrine et bacon cèdent aussi du terrain (-1,4 %), tout comme les saucisses à pâte fine (-3 %) et les pâtés (-1,6 %). À l’inverse, les volumes progressent pour le jambon cru ou sec (+4,1 %) et les saucissons secs et salamis (+2,3 %). La bonne tenue du rayon saucisses à gros hachage s’explique avant tout par le net développement des tonnages de merguez (+10,7 % en libre-service et +5 % à la coupe), alors que le bilan est bien plus mitigé pour les chipolatas (+1,4 % en libre-service mais -3,7 % à la coupe).
Porc : Dans un contexte de marché européen baissier, la France ne fait pas figure d’exception. Toutefois, le mouvement de repli apparaît moins marqué en ce début de semaine, le prix de base 56 TMP n’ayant perdu que 0,7 centime. Si l’arrivée de la Toussaint limite les besoins des abattoirs, l’offre n’apparaît pas trop excessive, du fait notamment d’une activité d’abattage Uniporc à près de 372 000 porcs la semaine passée, soit à « un bon niveau » estime-t-on à Plérin.
Porcelet : Le marché français continue d’osciller entre stabilité et repli selon le groupement considéré. Tout dépend de la fluidité des enlèvements de porcs charcutiers. Là où les retards persistent, le déséquilibre entre l’offre et la demande continue de peser sur les cours. Et ce d’autant plus que la Toussaint sera synonyme de nouveaux surplus.