Inquiétude sur la résistance antimicrobienne
L’émergence mondiale de bactéries résistantes aux antibiotiques conduit à scruter de plus en plus l’implication de la chaîne alimentaire, objet d’une session dimanche au principal Congrès annuel sur les maladies infectieuses. Pour réduire le risque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande des restrictions voire l’élimination des antibiotiques pour doper la croissance du bétail. Généralement, l’organisation recommande de restreindre l’usage, chez les animaux, d’antibiotiques considérés comme essentiels à la santé humaine tels le fluoroquinolone et les plus récentes générations de céphalosporines. « Nous observons un accroissement important de la résistance à ces céphalosporines dans des infections à la salmonelle Heidelberg chez les humains », a précisé Beth Karp, vétérinaire épidémiologiste aux Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). « De 2008 à 2010, les cas de résistance sont passés de 8 à 24 % (du total) et dans les poulets vendus au détail, les infections – comme des gastroentérites – provoquées par la salmonelle Heidelberg ont atteint 31 % en 2009 contre 17 % en 2008 », a-t-elle précisé.