Il y aura moins de foie gras Montfort à Noël 2016
> Pierre Couderc, directeur général d'Euralis.
Avec une production en diminution de 30 % dans le Sud-Ouest, nous ne pourrons pas répondre à la totalité de la demande en 2016 », prévient Pierre Couderc, directeur général d'Euralis. Premières activités du groupe coopératif touchées par le plan d'éradication de l'influenza aviaire : les MDD et la marque Montfort approvisionnées à 100 % en foie gras du Sud-Ouest. 300 des 500 salariés du site industriel de Maubourguet (65) pourraient être affectés par des mesures d'activité partielle.
Sur dix millions de palmipèdes produits par Euralis, neuf pro-viennent de France, dont une moitié de Bretagne et de Vendée destinée à approvisionner la restauration et l'exportation. Les stocks du groupe couvriront la saison de Pâques. Mais au-delà, les discussions commencent avec la grande distribution. « Montfort repose sur l'IGP, il n'y a pas de dérogation possible », tranche le dirigeant. Il est question du prix des produits, forcément en hausse. « Les mesures de biosécurité des élevages (comme des vides sanitaires plus réguliers, ndlr) vont avoir un impact durable de 5 à 10 % », estime Pierre Couderc. La largeur de gamme est aussi débattue avec les enseignes. L'an dernier, malgré son bras de fer avec Intermarché, Montfort a légèrement reculé en parts de marché volume à 12,2 % du 12 octobre 2015 au 3 janvier 2016 à 492 t et maintenu sa 2e place du podium en mi-cuits à 13,7 points de parts de marché. Point de satisfaction : le succès de deux lancements qui valorisent la marque. « 20 t de bûches Montfort se sont vendues avec 6 % de parts de marché dans les magasins détenteurs », se félicite Sébastien Joho, directeur marketing de Montfort. Avec plus de trente unités consommateurs par magasin en dix jours, le foie gras Montfort extra-fraîcheur a aussi bien fonctionné.