Hausse globale des marchés
La sécheresse que subit actuellement le Nord de l’Europe contribue à une orientation ferme et plus linéaire des cours après les montagnes russes des semaines passées sur Euronext et sur le marché physique.
Période du 23 au 28 mars. Les marchés semblent avoir intégré les graves évènements perturbateurs de ces dernières semaines et revenir à leurs fondamentaux, y compris le « weather market » qui intervient de manière importante en cette période de l’année où les plantes entament leur phase végétative. Or, le Nord de l’Union européenne, notamment le Nord de la Loire, et plus précisément les départements du Nord, pour ce qui est de la France, connaît une sécheresse qui devient préoccupante, mais pas encore alarmante. Elle contribue à l’orientation ferme mais plus linéaire des cours après les montagnes russes des semaines passées, sur Euronext et sur le marché physique (voir les dernières cotations dans la colonne ci-contre). Dans ces conditions climatiques improbables, les prévisions de récolte sont encore prématurées.
Une production mondiale de blé en hausse de 4 %
Notons toutefois que le Conseil international des céréales (CIC) prévoit une production mondiale de blé en progression de 4 % par rapport à cette campagne, à 673 millions de tonnes, ce qui permettrait un marché 2011-2012 un peu mieux équilibré. Dans l’Union européenne, le Coceral annonce une sole blé européenne pour 2011 de 23,3 millions d’hectares contre 23 en 2010, ce qui autoriserait une production de 131,4 millions de tonnes contre 127 millions de tonnes cette campagne. Les opérateurs sont maintenant à l’affût du rapport de l’USDA (département américain de l’Agriculture) sur l’état des emblavements aux États-Unis, et cette attente, qui coïncide avec les prises de profits des intervenants, pèse sur les cours à Chicago.
Nette progression du maïs à l’est de l’UE
En ce qui concerne le maïs, le CIC a certes revu en forte hausse ses prévisions de récolte mondiale, à 841 millions de tonnes contre 808 cette campagne et envisagé une faible progression de la consommation, mais compte tenu de l’étroitesse des stocks, la perspective d’un marché très tendu persiste. Les estimations du Coceral pour le maïs dans l’Union européenne font en revanche apparaître une sensible augmentation de la sole européenne à 8,8 millions d’hectares contre 8,15 l’an dernier et envisagent une production européenne en augmentation substantielle, en particulier en Hongrie et en Roumanie, avec 59,2 millions de tonnes contre 55,1.
Les semis d’orge augmenteraient de 300 000 hectares dans l’Union européenne à 27, avec 12,7 millions d’hectares, permettant d’espérer une récolte de 54,5 Mt, supérieure de 1,7 Mt à celle de 2010, dont + 450 000 t en Espagne et + 300 000 t au Royaume-Uni.
Le blé dur perdrait 200 000 hectares dans l’Union européenne, dont 100 000 hectares en Italie, pour se fixer à 2,72 millions d’hectares, offrant un potentiel théorique de production de 8,27 Mt, en retrait de 320 000 tonnes en 2010.