Hausse de la TVA à l’étude sur les aliments transformés
«Il faut soulever une question difficile : la nécessité de remettre de l’ordre dans les taux de la TVA. Que peuvent penser nos cardiologues du fait que le beurre est taxé à 5,5% et la margarine à 19,6% ? C’est donc un très vaste chantier, me semble-t-il, que le gouvernement souhaite ouvrir », déclarait devant l’Hémicycle, le député UMP Michel Diefenbacher, vendredi 21 octobre. Un peu plus tôt lors de la discussion sur la taxe sodas, le secrétaire de la commission des finances avait justifié l’extension de la taxe aux boissons avec édulcorants, évoquant des produits n’étant pas de première nécessité et bénéficiant d’une faible fiscalité. Aujourd’hui l’idée de relever la TVA pour certains produits alimentaires fait son chemin parmi les députés de la majorité. Face aux déficits publics, Jean-Pierre Raffarin l’a évoquée dans Les Echos de mardi. Le Monde en fait sa Une du jour citant Louis Giscard d’Estaing, vice-président de la commission des finances de l’Assemblée : « on peut créer un taux intermédiaire de TVA, entre les 5,5% et 19,6%. On pourrait y mettre, par exemple, les produits alimentaires transformés ». Rappelons qu’aujourd’hui le taux de TVA réduit s’applique à tous les produits alimentaires, à l’exception des boissons alcoolisées, du caviar, de certains chocolats et confiseries, de la margarine et des graisses végétales taxées à 19,6%.