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Gros bovins : l’offre n’augmente pas en femelles

Si la disponibilité en femelles a été fortement limitée par la campagne laitière, elle ne s’est pas étoffée à la fin de celle-ci. Les cours sont alors stables lorsqu’ils ne montent pas, et cette tendance étant européenne, il est peu probable qu’elle s’inverse à court ou moyen terme.

La fin du mois de juin ne déroge pas à la règle et tend à ralentir une consommation de viande bovine qui n’était déjà pas des plus dynamiques. Cependant, malgré la faiblesse des approvisionnements, les marchés en vif présentent des cours qui se tiennent et plus particulièrement pour les femelles.

Ainsi, sur les marchés de référence, le cours moyen des vaches R était, la deuxième semaine de juin, supérieur de presque 10 % à celui de la même période l’an dernier, de même que celui des vaches laitières.

Cette évolution des cours s’explique par une diminution des disponibilités en gros bovins en général, et en femelles en particulier.

Selon l’institut Bord Bia, les effectifs en vaches sont en repli de 8 % soit 554.000 têtes sur les quatre premiers mois de l’année 2008.

En rendant plus rentable la production de lait, les mesures d’allégement des conditions de gestion de la collecte laitière et l’augmentation du prix du lait ont favorisé la conservation des vaches et, par là même, la diminution de leurs disponibilités.

Ainsi, selon les dernières données Agreste, alors que l’on aurait pu s’attendre à une hausse des réformes à la fin de la campagne laitière, les abattages contrôlé n’ont que peu progressé entre le mois de février et celui de mars de cette année (+2 %).

Les opérateurs de la filière et l’évolution actuelle des cours témoignent d’une offre qui restent limitée en mai et juin. Tout laisse à penser qu’elle ne va pas s’étoffer dans les mois à venir, comme tous les ans à la même époque. De plus, il sera difficile de compter sur nos voisins européens qui ne pourront pas compenser le manque à gagner, étant donné leur situation actuelle.

Un marché tendu sur l’ensemble de Europe

Le marché de la viande étant globalement tendu en Europe, bon nombre de pays voisins connaissent le même sort que la France et ne permettent pas de compenser la diminution de l’offre en vif. En effet, bien que les restrictions imposées au Brésil par l’Union Européenne soient compensées en partie par l’Uruguay, l’ensemble des exportations de viande sud américaine en direction de l’UE est en baisse de plus de 25 %, selon l’Institut de l’élevage.

Ainsi, selon le ZMP, le cours des vaches O en semaine 24 de cette année était en hausse de 22 % en Allemagne par rapport à la même période en 2007 et de 11,6 % par rapport à 2006. Selon l’Institut de l’élevage, cette tendance serait à relier à la hausse des exportations qui, alliée à une baisse des importations, a eu pour conséquence de tendre le marché.

Les mêmes causes entraînant les même effets, la situation est similaire en Irlande et au Royaume-Uni. A la diminution du cheptel bovin s’est ainsi cumulée une augmentation des exportations pour compenser le manque à gagner brésilien : les cours sont en hausse.

Même si celle-ci est déjà faible, une baisse de la demande pourrait inverser la tendance, mais pas seulement. L’évolution du prix du lait reste également à surveiller car une baisse prononcée pourrait faire augmenter les abattages contrôlés.

Si la situation persiste, il est toutefois fort probable que le marché demeure tendu avec une offre toujours aussi faible en femelles. Les prix devraient alors rester stables si ils ne montent pas.

Rédaction Réussir

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