Grippe : la vaccination est préconisée
Pour faire obstacle à la propagation de l’influenza aviaire hautement pathogène en Asie du Sud-Est, la FAO, l’OIE et l’OMS préconisent de vacciner les volailles non atteintes. L’épidémie de grippe « n’est pas maîtrisée», a alerté le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, qui a appelé hier tous les pays du monde à une « réaction urgente ». Ces conclusions ont été rendues publiques hier à l’issue d’une cellule de crise ayant réuni à Rome les experts internationaux en santés animale et humaine au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à Rome.
Statut indemne : les normes vont s’assouplir
Au sens de l’OIE (Office international des épizooties), la recommandation de vacciner s’inscrit dans la perspective d’une prochaine évolution des normes sanitaires internationales concernant la maladie. Ces normes, servant de référence au commerce international, seront rediscutées lors de la prochaine session de l’office en mai prochain, annonce un responsable travaillant au siège à Paris. Le code actuel considère que la maladie a disparu six mois après le dernier abattage sanitaire, associé ou non à la vaccination. Le futur code des épizooties devrait définir les conditions de la vaccination en fonction des situations sanitaires. Il pourrait permettre à un pays exportateur de récupérer plus rapidement son statut de pays indemne.
L’enjeu intéresse de près la Thaïlande, premier pays exportateur de viande de volaille d’Asie, ainsi que la Chine et les Philippines, qui exportent aussi. Le vaccin peut être mis au point en trois mois, estime-t-on à l’OIE.