Glaces & surgelés : bilan 2003 contrasté
Les fabricants de glaces ne remercieront jamais assez la canicule de l’été 2003. Grâce aux fortes températures enregistrées, ils ont vu leurs ventes progresser de 11% à 336 millions de litres pour un CA de 1,073 Md EUR, en hausse de 13,6%. « Cette très bonne année fait tout de même suite à plusieurs années de valorisation du marché malgré les aléas climatiques», a toutefois précisé hier Isabelle Kieffer de TNS Secodip, à l’occasion de la journée Grand Froid.
Depuis 1997, les ventes de glace ont augmenté de 24%. Mais, l’an passé, le nombre d’acheteurs a progressé durant l’été (350 000 de plus qu’en 2000) en même temps que la fréquence d’achats (7,5 actes d’achat annuel contre 7,1 en 2002). La forte chaleur n’a pas été le seul moteur de la croissance. Le marché a également été stimulé par l’innovation puisqu’en 2003, 14,5% des produits n’existaient pas 2 ans plus tôt. Aujourd’hui, Mme Kieffer estime qu’« il y a encore du potentiel de développement par rapport aux autres pays européens». La France affiche une consommation annuelle de 6 litres par habitant contre 9 litres en moyenne au niveau européen.
Des linéaires encombrés
A la différence des glaces, les produits surgelés ont été pénalisés par la canicule. Les ventes ont quasiment stagné à 1,8 M de tonnes pour un CA de 5,3 Mds EUR. « En terme de croissance, la France se situe dans la moyenne des pays européens», constate Mme Kieffer. Seuls les légumes surgelés sont parvenus à tirer leur épingle du jeu grâce aux fortes températures qui ont entraîné une augmentation du prix des légumes frais. L’année 2003 a donc été globalement décevante malgré les innovations (15 % des produits n’existaient pas deux ans plus tôt) et les 84,1 M EUR d’investissements publicitaires engagés. « La croissance vient essentiellement du circuit hard-discount (+11%)», ajoute Mme Kieffer. Face à ce circuit, la GMS traditionnelle semble non seulement pâtir de ses prix plus élevés mais aussi du manque de visibilité de ses linéaires dans lesquels s’entassent en moyenne 529 références.
La famille des glaces et surgelés a tout de même vu son chiffre d’affaires croître de 4,7%.