Fromage : le soufflé redescend aux États-Unis

En perturbant l’équilibre de l’offre et de la demande, la crise sanitaire du coronavirus a entraîné une forte volatilité des prix du cheddar américain. En l’espace de trois mois, ceux-ci ont atteint des niveaux les plus bas et plus hauts enregistrés depuis plus de dix ans. Après être tombés à 2 232 $/t mi-avril selon Clal, les prix se sont rapidement redressés et ont flambé en mai sous l’effet d’un fort rebond de la demande, notamment du secteur de la restauration. Par ailleurs, le niveau de prix compétitif atteint en avril a incité les clients internationaux à passer commande, de sorte qu’une partie des stocks disponibles s’est dirigée vers l’export. Les achats du gouvernement américain tout comme le ralentissement de la production laitière en répercussion de la crise ont aussi contribué au resserrement de l’offre et au soutien des prix. La cotation du cheddar a atteint le sommet vertigineux de 6 427 $/t en semaine 28 (+ 63 %/2019) et n’a cessé de reculer depuis du fait de l’amenuisement des besoins de couverture et d’une plus grande disponibilité de produit non engagé.