Foie gras : les Fleurons segmentent leur offre
Initialement créée en 1973, à Samatan (Gers), la coopérative des Fleurons des Pays de Gascogne, spécialisée en palmipèdes gras, avait par la suite fusionné avec Codigers (spécialisée en volailles) qui avait elle-même était reprise par le groupe coopératif des Pyrénées-Atlantiques Euralis. « Nous avons des stratégies différentes de celles d’Euralis et nous avons voulu retrouver une totale autonomie au niveau de notre activité palmipède gras, c’est pourquoi nous avons fait scission, explique Gérard Pujal, directeur de la coopérative. Depuis janvier 2003, nous sommes donc à nouveaux indépendants et nous avons pris le nom de Fleurons de Samatan.» Le terme « fleuron » rappelle en effet les débuts de la coopérative et il est connu des habitants du Gers, tandis que le bourg de Samatan est connu des consommateurs toulousains. Par ailleurs, la coopérative a choisi de travailler sous IGP Gers et non sous IGP Gascogne, d’où l’abandon du terme « Gascogne » dans son nom.
Forte de 43 adhérents, 23 éleveurs et 20 engraisseurs (Gérard Pujal préfère cette dénomination à celle de gaveurs), la coopérative des Fleurons de Samatan a produit environ 185 300 canards gras en 2003, dont 35 % sous IGP Gers et 65 % sous IGP Sud-Ouest, et 18 000 oies. Elle possède un abattoir sur Samatan, qui lui appartient à 95 %, une conserverie et une boutique. Elle maîtrise ainsi toute la chaîne, du caneton à la vente des produits cuisinés. Un tiers de l’activité de l’abattoir se fait avec la production de ses adhérents et les deux autres tiers avec des apports extérieurs, destinés à des conserveurs des alentours.
Création d’une activité plats cuisinés
La coopérative a par ailleurs décidé de créer une deuxième marque. La marque « Les Fleurons de Samatan » ne concernera plus que les produits haut de gamme sous IGP Gers. On ne la trouvera qu’en circuits courts et en VPC. La deuxième marque, « Terroirs d’Antan », sera dédiée à une « clientèle générique », comme les grossistes et les supermarchés. La coopérative réalise 25 % de son CA dans sa boutique de Samatan, 32 % en circuits courts (bouchers, charcutiers, restaurateurs, VPC), 25 % auprès de grossistes et 18 % dans les supermarchés locaux.
Enfin, le volume d’activité de leur conserverie n’étant pas suffisant, Les Fleurons ont décidé de créer de nouveaux produits. Ils ont ainsi lancé trois plats cuisinés à base de canard braisé (aux morilles, à la lyonnaise et à l’agenaise) et d’autres sont actuellement à l’essai.