Foie gras : dernière ligne droite, la filière plutôt sereine
Volaille : Les jeux sont faits ou presque pour le foie gras français. Ces prochains jours s’effectueront les derniers achats des ménages pour les fêtes de Noël. Un petit rebond est également attendu juste avant le nouvel an, pour les ménages ayant le moins anticipé leurs achats. Jusqu’à présent, les Français semblent répondre présents malgré une offre limitée — abattages en baisse de 17,6 % en têtes en cumul de janvier à octobre par rapport à 2016, selon Agreste — et des prix élevés. Sur le Min de Rungis, à 34 €/kg ce mercredi, les prix du foie gras de canard dépassaient de 21,4 % leur niveau de la fin 2016 et de 74,4 % celui de 2015.
Pour le Comité interprofessionnel du foie gras (Cifog), il existe une certaine fidélité des Français pour ce produit, surtout en fin d’année. Selon l’enquête CSA-Cifog réalisée fin novembre, pour 95 % des personnes interrogées, le foie gras est un produit festif et traditionnel et 91 % jugent qu’il s’agit d’un produit « Made in France » à soutenir. En outre, 82 % jugent nécessaire d’en acheter cette année pour soutenir les éleveurs et 77 % annoncent l’avoir déjà inscrit dans leurs prochains repas de fête.
Œufs : Un regain d’intérêt se faisait sentir mardi chez certains grossistes, notamment ceux travaillant avec les petits détaillants et les restaurateurs. Chacun voulait être assez couvert avant le week-end qui devrait être synonyme d’importante fréquentation des points de vente pour les repas de fêtes. La grande distribution affichait quant à elle des besoins peu évolutifs, s’étant déjà préparée à cette période. Reste que l’offre hexagonale était toujours aussi limitée et ne permettait pas de couvrir tous les besoins. Malgré un marché déficitaire, les prix des œufs calibrés n’ont pas progressé, bonnes relations commerciales obligent ; chacun privilégiait ses clients tant en termes de volume que de prix, ne souhaitant plus favoriser le plus offrant.
En Europe, les cours des œufs tout venant destinés à l’industrie reculent plus ou moins rapidement selon l’état membre considéré, en lien avec la baisse saisonnière des besoins des entreprises d’ovoproduits. Encore régulières en début de semaine, les ventes d’œufs calibrés commencent à marquer le pas, entraînant un tassement des cours.