Relations commerciales
Fict demande une nouvelle négociation des contrats
« La fièvre porcine africaine n’est absolument pas maîtrisée dans le monde et continue de se propager. Tous les experts prédisent un cours du porc en augmentation jusqu’à fin 2020, et un cours haut sur le long terme, pendant au moins trois ans », s’alarme Bernard Vallat, président de la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viandes (Fict) dans un communiqué. Rappelant que les cours du porc ont augmenté de 43% en France depuis le mois de mars, et que les coûts des matières premières représentent en moyenne 50% du coût de production des produits commercialisés pour les entreprises du secteur, la Fict demande d’ouvrir de nouvelles négociations rapides de leurs contrats (avant les négociations commerciales annuelles de 2020). « Malgré un effort de la part de nombreuses enseignes de distribution, les renégociations tardives et insuffisantes du premier semestre ont affecté économiquement les entreprises de charcuterie », affirme la fédération. « Ne pas accompagner les entreprises de charcuterie dans cette crise sans précédent, c’est condamner les entreprises françaises de charcuterie, fleuron de notre gastronomie et implantées dans tous les terroirs français, à un déclin certain, au profit de la concurrence étrangère », prévient Bernard Vallat. Et de proposer un mécanisme « non-réglementaire » d’ajustement des contrats basé sur la prise en compte régulière de l’indice d’évolution des 24 pièces de découpe de porc.