Et maintenant, la fièvre porcine !
Ce même jour, se tiennent deux rencontres importantes : Agro Paris Bourse et le congrès des grains de Lyon. Cette simultanéité n’arrange pas la collecte d’information, courtiers et autres opérateurs se trouvant dispersés. Analyser la tendance du marché d’après les seules cotations des marchés à terme relève de la gageure en cette période de volatilité déconnectée des fondamentaux. À la spéculation entretenue par les incertitudes quant à la politique d’exportation russe, le bras de fer sino-américain, les graves mouvements monétaires, vient s’ajouter la crise sanitaire de fièvre porcine en Chine et dans les pays de l’Europe orientale, qui risque de modifier notablement le marché du soja. En France, la Fédération nationale porcine ne cache pas ses craintes d’un risque de contamination. Autres craintes manifestées par les éleveurs : la hausse du prix de l’aliment consécutive à celle des matières premières, particulièrement les céréales dont l’instabilité des cours rend difficile la gestion des approvisionnements des Fab. La campagne 2017/2018 s’est achevée sur une quasi stabilisation des volumes produits, par rapport à l’an dernier. La nouvelle est plus incertaine. Ce matin le blé se stabilise sur Euronext, alors que la baisse s’est poursuivie à Chicago ; sur le physique, l’appel d’offres saoudien pour 1 Mt d’orge consolide la fermeté de ce marché, à 198 €, rendu Rouen. Le maïs accuse un tassement, à 182 € FOB Rhin, et reste la céréale la plus attractive pour les FAB. Le colza subit la pression de la détente du palme et du pétrole, s’affichant à 370 €, FOB Creil.