Equarrissage : le SNCP justifie la contribution des éleveurs
La tension est encore montée d’un cran, vendredi dernier, sur le dossier de l’équarrissage entre les professionnels du porc et les pouvoirs publics. A l’issue d’une réunion auquel il était convié par le cabinet du ministre, le Syndicat national du commerce du porc a justifié sa recommandation de faire contribuer les éleveurs au financement du service public de l’équarrissage en reportant la responsabilité de la situation sur le ministère. « La réunion (de vendredi, Ndlr) conforte le SNCP dans sa recommandation », a expliqué le syndicat vendredi. Selon lui, le ministère de l’Agriculture a affirmé « sans aucune ambiguïté » que la taxe d’abattage sera due par les abattoirs sur leurs abattages à compter du 12 janvier 2004. Il ne publiera selon lui « aucun texte réglementaire ou précision visant à rendre obligatoire et incontestable la répercussion de cette taxe en pied de facture » aux clients des abattoirs. « Par ailleurs, le SNCP estime qu’aucune solution interprofessionnelle de financement de l’équarrissage ne sera trouvée au sein de la filière car la FNSEA dont la Fédération nationale porcine est membre s’y oppose catégoriquement ». « Comme nous l’affirmons depuis le début de ce dossier, l’abattoir est floué, lâché, isolé », proteste le syndicat. Celui-ci a adressé à ses adhérents une proposition de courrier à transmettre à leurs fournisseurs de porcs. Le SNCP a recommandé il y a quelques jours de retenir sur les éleveurs la partie du financement du SPE qui, selon lui, leur incombe, soit 9 euros la tonne.