Enfin le retour des achats égyptiens !
Il faut remonter à juillet 2017 pour retrouver une vente de blé français à l’Égypte. La France a répondu à l’appel d’offres du Gasc partageant à parts égales avec la Roumanie, les 360 000 t acquises par l’organisme égyptien. Mais, plus que le tonnage c’est le fait que la France ait damné le pion à la Russie, dont on savait la compétitivité en perte de vitesse et aux États-Unis, pénalisés par le fret, qui va redonner de l’optimisme aux exportateurs français. Chicago a accusé le coup par une baisse alors qu’Euronext saluait l’affaire par une hausse encore prudente. Cet achat par Le Caire ne va pas combler le retard des sorties de l’UE (3,2 Mt par rapport à l’an dernier), avec 9,2 Mt, mais va renforcer la petite avance (400 000 t) que comptait la France, avec 4,2 Mt et redonner un coup de fouet au marché physique. En blé dur, gros achats algériens (250 000 t) alimentés par le Mexique et le Canada. L’orge attend que se précise le retour aux achats de l’Arabie saoudite, les exportations françaises, 1,3 Mt, étant pratiquement au niveau de l’an dernier. La tendance baissière se réinstalle et pose à nouveau la question de l’attractivité pour les FAB. Les cours du maïs français lâchent du lest mais ne peuvent toujours pas rivaliser avec la concurrence pays tiers. La hausse du colza sur Euronext, échéance février est purement technique, car le marché suit le repli du soja, alors que s’engage une nouvelle session de négociations sino-américaine dans une atmosphère glaciale, dans tous les sens du terme.