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Elargissement : le dialogue s’instaure avec les entrants

Les coopératives de fruits et légumes (Felcoop), qui tenaient hier à Paris leur assemblée générale, ont donné la parole à des représentants de deux prochains membres de l’UE: la République Tchèque et la Hongrie. 

Le compte à rebours avant l’arrivée des nouveaux entrants dans l’Union européenne a démarré. C’est pour anticiper cet évènement que la Felcoop (Fédération Française de la Coopération Fruitière, Légumière et Horticole) a invité lors de son assemblée générale des représentants hongrois et tchèques. Parmi les dix nouveaux entrants, issus de l’Europe centrale et de l’Est, la mosaïque de cultures n’a d’égal que la diversité des situations auxquelles sont confrontés ces pays. Bretislav Kalusek, conseiller économique de l’Ambassade de République Tchèque, a ainsi dressé un rapide panorama de l’agriculture nationale. « Nous représentons 1 % seulement de la production agricole européenne, et nous ne sommes par conséquent qu’un acteur mineur dans ce domaine». Avec un déficit de 300 000 t de fruits et légumes, la balance commerciale agricole s’avère déficitaire, une situation dont l’explication se trouve dans la relative pauvreté des terres arables (50 % sont de « qualité inférieure» selon la classification en vigueur).

Bonduelle en Hongrie : incontournable

Norbert Somogyi, attaché agricole à l’Ambassade de Hongrie, a dressé un état des lieux sensiblement différent pour son pays, qualifié de « grenier» à blé de l’Europe centrale. Dominée par les grandes cultures, l’agriculture hongroise, très exportatrice, représente 4,5 % du PIB national et 6,2 % de la population. « Notre agriculture est dominée par les grandes structures, héritées de la collectivisation de l’ère communiste » explique M. Somogyi.

Mais depuis 1989, le capitalisme a posé le pied en Europe de l’Est, sous la bannière de grands groupes. « Aujourd’hui, Bonduelle fait figure d’acteur incontournable en Hongrie. Et 60 % des industries agroalimentaires sont détenues par des sociétés étrangères, comme Danone » ajoute-t-il. Faisant l’inventaire des aspects positifs et négatifs, M. Somogyi a pointé le savoir-faire et le coût de la main-d’œuvre, favorables au développement. Sans oublier d’évoquer, en contrepoids, le déséquilibre des récoltes et la faible part des produits à forte valeur.

Des données que l’entrée dans le marché européen pourrait modifier. « D’un point de vue officiel, on nous déclare qu’elle va bénéficier à tout le monde. En fait, nous savons très bien qu’il va y avoir des problèmes. Par exemple pour les producteurs de porc, un domaine où nos concurrents tchèques sont très performants » a déclaré M. Somogyi en forme de clin d’œil à M. Kalusek. Finalement, les différences avec les Pays de l’Est ne sont pas si flagrantes. L’attaché agricole hongrois a même évoqué, avec humour, les exploitants tenant à bonne distance les employés des douanes chargés de repérer les saisonniers clandestins. Preuve que par certains aspects, il n’existe ni barrières ni frontières. La ressemblance est encore plus frappante avec la campagne de publicité initiée par Interfel pour la consommation de fruits et légumes, intitulée « de 5 à 10 par jour». En Hongrie, une démarche similaire existe, sous le nom de « 3 par jour». Il y a encore un léger fossé à combler.

Rédaction Réussir

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