Eaux en bouteille : l’industrie se défend
Aucune trace de médicaments ou d’hormones, même à niveau très faible, n’a été trouvée dans une quarantaine d’eaux minérales et de sources, selon une analyse mandatée par les professionnels des eaux embouteillées et publiée hier, contredisant l’expertise d’une association de consommateurs datant de 2013. Cette analyse a cependant révélé des traces de pesticides mais à « des niveaux infinitésimaux ». « La très grande qualité des eaux embouteillées en France se trouve confirmée », estime-t-on à la Fédération nationale des eaux conditionnées et embouteillées (FNECE), qui a présenté les résultats d’une expertise confiée au Laboratoire de physico et toxico-chimie de l’environnement de Bordeaux. Celui-ci, sur un an, a analysé 40 eaux (70% du marché) à leur sortie de la source, à la recherche de 330 molécules (172 médicaments, 117 pesticides, 11 hormones, ainsi que des acides perfluorés, alkylphénols, phtalates). Selon cette analyse, que ses auteurs espèrent voir publiée dans une revue scientifique, des pesticides ont été trouvés dans 22% des échantillons, mais en quantité réduite, à des doses comprises entre la limite de la quantification et 44 nanogrammes par litre, soit deux fois moins que la limite imposée par la réglementation des eaux minérales naturelles.