Aviculture
Dinde : nouvelle baisse de l’offre à l’horizon
Le marché français de la dinde peine à renouer avec la croissance. L’offre comme la demande diminuent régulièrement et aucun rebond n’est envisagé à court terme.
Le marché français de la dinde peine à renouer avec la croissance. L’offre comme la demande diminuent régulièrement et aucun rebond n’est envisagé à court terme.
C’est le changement dans la continuité pour le commerce français de la dinde. La consommation ne se ressaisit pas, continuant au contraire de décliner. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages pour leur consommation à domicile ont reculé de 5,7 % en cumul du 25 décembre 2017 au 2 décembre 2018 par rapport à la même période un an plus tôt, dont -7,9 % pour la cuisse et -2,3 % pour l’escalope.
Afin de s’adapter à la demande, l’amont continue de revoir son offre à la baisse. Selon Agreste, près de 37,05 millions de dindes ont été abattues en cumul de janvier à novembre 2018, soit 1,1 % de moins qu’un an plus tôt. En volume, la tendance est toutefois à la stabilité (+0,6 %), soutenue par la hausse du poids moyen à l’abattage (+3,7 % à 8,2 kg).
Moins de mises en place et des poids stables
Les abattages vont continuer de décliner. Un peu moins de 29,8 millions de dindonneaux ont été mis en place sur les dix premiers mois de 2018, soit 12,1 % de moins qu’un an plus tôt. Cette baisse s’est confirmée ces derniers mois, selon Yann Brice, délégué général du Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef), qui estime que cela représente « près de 50 000 têtes de moins par semaine ». En outre, un plafonnement du poids moyen à l’abattage est envisagé, laissant à penser que la production de viande est en mesure d’amorcer un mouvement de repli.
La filière espère toutefois freiner voire enrayer le déclin du marché dès cette année, grâce à un projet de campagne de communication. Pour le Cidef, si la demande reprend, il y a de forte chance pour que ce soit la production nationale qui en profite.