Dinde : marché chargé mais baisse de l’offre à l’horizon
Volaille : Le marché français de la dinde reste fébrile. Les achats des ménages continuent de se replier (-3,7 % sur 11 mois 2016 comparé à 2015 selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel). Un désintérêt qui n’est qu’en partie compensé par le rebond de 0,5 % des exportations, selon Agreste. De quoi laisser les prix des découpes sous pression, et ce d’autant plus que l’offre peine à s’amoindrir. Bien que les abattoirs tentent de limiter leur activité (44,972 millions de dindes abattues en 2016 soit 0,8 % de moins qu’en 2015, selon Agreste), la production de viande progresse (+3,1 % à 350 628 téc). En cause, un alourdissement de 3,8 % du poids moyen à l’abattage, qui met en exergue le retard pris dans les enlèvements et la lourdeur des stocks. Le Cidef estimait ces derniers à plus de deux semaines de production en novembre, soit 2,7 fois plus qu’un an plus tôt. Une tendance qui pourrait s’inverser à court terme au regard du net recul des mises en place ces derniers mois ; -4,2 % en octobre et -21,3 % en novembre, selon Agreste, par rapport aux mêmes mois de 2015. Pour le Cidef, en moyenne à 781 027 têtes par semaines, elles s’affichent à un niveau très « bas et inquiétant pour la suite ».
Œufs : Le réveil de la demande s’est confirmé mardi en France. Certes, les vacances limitent l’activité dans les départements de la zone C. Mais ailleurs, le début de mois, des promotions et, parfois, l’arrivée des touristes, dynamisent le commerce. Les surplus qui pesaient encore il y a peu semblaient quasiment résorbés, et des manques commençaient même à être signalés en calibre M, le plus recherché. Un contexte qui s’est traduit par des cours stables à haussiers.
Même tendance en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, où la demande se ressaisit. En Espagne, le soufflet tend à retomber, les espoirs de nette augmentation des envois à la Corée tardant à se concrétiser.