Des signes de fermeté
Période du 20 au 26 novembre. Durant cette période, les cours des céréales ont cherché à se consolider, confirmant notre dernière chronique, sans écarts excessifs de prix et dans un contexte de marchés à terme peu animés, la fermeture de Chicago pendant une séance et demie n’ayant d’ailleurs pas facilité l’activité. La semaine qui commence semble, à l’heure où nous écrivons ces lignes, devoir montrer plus de dynamisme et dessiner une tendance plus marquée, dans le sens de la fermeté. Chicago a démarré en hausse, grâce à de très bons chiffres d’exportation la semaine dernière (675 700 tonnes de blé et 958 600 tonnes de maïs) qui ont stimulé les cours. D’autant plus que la récolte argentine, outre sa modicité, souffre de problèmes de qualité qui ont incité, par exemple, le Brésil à acheter 60 000 t de blé allemand devant les carences qualitatives argentines. On s’attend donc à un rebond des marchés et des cours dans le courant de cette semaine.
Multiplication de certificats d’exportation européens
Les exportations américaines vont se trouver facilitées par la baisse du dollar sur l’euro et il sera intéressant de suivre le nouvel appel d’offre algérien pour mesurer le niveau de concurrence, que nous évoquions la semaine dernière, entre les blés français et américain. Bruxelles, en tout cas, continue d’attribuer des certificats d’exportation plutôt généreusement ; après les tirages quasi records de 696 000 t pour la semaine 45, 380 000 t ont été accordées pour la semaine 46. Les chargements s’améliorent dans les ports (103 000 t à Rouen la semaine dernière) permettant de désengorger les silos. Pourtant la demande en portuaire reste encore limitée, surtout en rapproché. Les prix physiques évoluent dans une fourchette étroite, entre 264 et 266 euros, rendu Rouen.
Maïs : la France importe 25 000 tonnes
L’orge suit la tendance du blé mais avec un écart sensible de prix qui pourrait, à la longue, la rendre plus attractive pour les Fab. Les prix du maïs se raffermissant, l’orge pourrait confirmer un intérêt qui se développe déjà chez les Fab bretons. Mais c’est encore le maïs qui a leur préférence. Un maïs qui trouve difficilement place sur le marché communautaire où il reste durement concurrencé par les importations en provenance des pays tiers, notamment de l’Ukraine, qui se montre toujours très compétitive aussi bien sur le Nord que le Sud de la Communauté et même sur notre propre marché. En effet, la semaine dernière, des certificats d’importation de maïs ont été tirés à hauteur de 424 000 t, parmi lesquelles, 25 000 t pour la France. Depuis le début de la campagne, les attributions de certificats d’importation de maïs pour l’Union européenne ont atteint 3 millions de tonnes, soit le double de l’an dernier à la même époque.