Des marchés toniques
La filière du poulet en France a bénéficié d'une conjoncture favorable sur une grande partie de 2015. La production a été dynamique. Selon Agreste, en cumul de janvier à septembre, elle a progressé de 3,1 % par rapport à la même période en 2014, pour atteindre 860 800 tonnes équivalent carcasse (téc). Ce résultat est à attribuer tout d'abord à un marché intérieur tonique. Même si les achats de poulet cru par les ménages français pour leur consommation à domicile ont reculé légèrement sur les onze premiers mois de 2015 (-0,7 %), d'après Fran-ceAgriMer-KantarWorldpanel, la consommation apparente de viande de poulet, calculée par Agreste et qui inclut notamment la demande en restauration hors foyer et les produits élaborés, a augmenté de 3 %.
Des exportations en hausseLes exportations ont été aussi favorisées grâce, entre autres, à un taux de change euro/dollar plus avantageux qu'en 2014. D'après les douanes françaises, en cumul de janvier à septembre, les envois ont ainsi augmenté de 3,3 %, à 336 300 téc. L'Arabie saoudite, premier client de la France, a quant à elle accru ses achats de 12 %. Reste que depuis la détection de foyers d'influenza aviaire en novembre 2015 dans le sud-ouest de la France, la filière semble plus circonspecte. Car la liste des pays qui ont mis en place des embargos sur la volaille s'est allongée. Néanmoins, vers l'Arabie saoudite, la restriction ne concernait pas à la mi-janvier les expéditions de l'ouest de la France, où se concentre la production de poulets standard.