Aviculture
Des industriels de l’œuf suffisamment couverts
Le rebond saisonnier des prix à l’industrie à l’approche du printemps a été quelque peu modéré cette année en France pour l’œuf de cage, tandis que des surplus en plein air et surtout en bio, ont pesé sur les cours.
Le rebond saisonnier des prix à l’industrie à l’approche du printemps a été quelque peu modéré cette année en France pour l’œuf de cage, tandis que des surplus en plein air et surtout en bio, ont pesé sur les cours.
À 0,845 €/kg départ élevage, la Tendance nationale officieuse de l’œuf tout venant destiné à l’industrie s’affichait fin mars en hausse de 7,5 centimes d’euros en trois semaines et de 16 centimes depuis le plus bas de fin janvier. Un rebond saisonnier plutôt mesuré pour l’œuf de poule en cage. Le manque d’entrain de la consommation, notamment fin février et début mars, a laissé assez d’œufs aux industriels. Or, ces derniers restaient prudents à l’achat, du fait d’un marché des ovoproduits correct sans plus, voire plus calme que prévu. L’ambiance était plus animée en Europe. Aux Pays-Bas et en Allemagne, les besoins industriels étaient plus soutenus pour une offre moins large. L’origine France, plus attractive que ses homologues polonaise et espagnole notamment, a su saisir sa chance. De moindres volumes qui ont obligé les industriels français à revoir un peu leur copie peu avant avril.
Prix bas pour les œufs alternatifs
Du côté des œufs alternatifs, plusieurs tendances se faisaient sentir au tout début du printemps. Les œufs de poules au sol (code 2) restaient assez bien demandés sur le marché du conditionnement et couvraient difficilement les besoins industriels, d’où des tarifs proches de l’euro. Des surplus étaient regrettés en œufs de poules élevées en plein air (code 1). Ces volumes trouvaient preneurs à l’industrie au prix de concessions tarifaires synonymes d’écart limité avec le code 2. Pour le bio, le manque à gagner était encore plus important pour un éleveur trop chargé, les prix étant à peine plus élevés que pour les codes 1 et 2. La plupart des industriels ont contractualisé leurs approvisionnements d’œufs bios et ne présentaient pas de besoins supplémentaires fin mars, avouant pour certains « prendre du bio pour du sol ».