Déjà un million de produits étiquetés bien-être par Casino
Outre sa marque propre, Casino a entraîné d’autres partenaires dans son étiquetage bien-être et voudrait accélérer la cadence.
Matthieu Riché, directeur de la RSE du groupe Casino, rappelait, lors du dernier Space de Rennes, qu’un million de produits ont déjà porté l’étiquette bien-être que le groupe a lancée en décembre 2018. Elle a été conçue durant les deux années précédentes avec trois ONG : CIWF France, La Fondation Droit Animal, éthique et sciences (LFDA) et l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir (OABA).
« Les consommateurs demandent toujours des prix, mais leur souci de bien-être animal et, de plus en plus, de protection de l’environnement vont croissant. Le basculement des demandes s’accélère : avant, un sujet montait durant quatre à cinq ans et ça laissait un peu de temps aux filières pour s’adapter, mais désormais, tout peut basculer en moins de 6 ou 8 mois. Ça a été le cas du bien-être animal, c’est désormais aussi le cas pour le gaspillage alimentaire et pour la lutte contre les plastiques », a expliqué le responsable qui pointe une interrogation majeure à venir, le lien entre aliment et climat. « Les consommateurs veulent avoir l’information, comme le montre le succès d’applications comme Yuka ou notre Casino Max basée sur le Nutri-Score. Mais ils ne veulent pas qu’on leur donne des leçons en leur disant quoi manger. D’où l’intérêt d’un bien-être », expose-t-il.
Il rend visible la classe du produit : A, B, C ou D, note obtenue par l’agrégation de 230 critères et basée sur la base de données Open Food Facts.
Le poulet de chair a été le premier à entrer dans la danse avec des acteurs tels que Loué, le Synalaf, les Fermiers du Gers et les Fermiers du Sud-Ouest. Les œufs, le lait et le porc devraient suivre. « Attention à la multiplication des étiquetages qui perdraient les consommateurs », alerte toutefois Matthieu Riché qui répète, depuis décembre, que la démarche est ouverte à tous, distributeurs comme industriels de l'agroalimentaire.