Originaire d’Orient, la noix a été introduite en Europe par les Romains. Implantée en France dès le début du xive siècle, la culture du noyer ne s’est développée en Isère qu’à la fin du xixe siècle, suite à l’apparition de la maladie du ver à soie et du phylloxera, détruisant les autres cultures. De revenu de complément, le noyer devient alors la principale source de revenu des agriculteurs.
La noix de Grenoble bénéficie d’une AOC depuis 70 ans. La zone géographique du signe de qualité s’étend de Montmélian (Drôme) à Chambéry (Savoie) en passant par Romans (Isère). Trois quarts des 7 000 hectares de vergers sont situés aux environs de Tullins, Vinay, Saint-Marcellin et Pont-en-Royans, le cœur historique de la noyeraie dauphinoise. À raison d’une centaine d’arbres par hectare, on dénombrait 718 405 noyers dans la zone AOC en 2007. La filière compte aujourd’hui 1 108 producteurs, 18 entreprises de commercialisation dont 2 coopératives, 6 organisations de production et 68 producteurs-expéditeurs commercialisant en direct.