Décryptage
La situation est particulièrement tendue sur le marché de la tomate. « Les conditions de prix sont celles que nous rencontrons généralement au 15 août, explique Jean-Pierre Barrault, de l’Association nationale des organisations de producteurs (AOPn) tomate. Or nous sommes à peine à la mi-campagne pour le Sud et en début pour le Nord. » Le début de campagne s’était plutôt bien passé mais, depuis dix jours, la pression du Benelux s’est accrue. Des volumes généralement destinés à la Russie (qui ferme ses frontières à plusieurs catégories de produits) et aux pays de l’Est se retrouvent sur le marché européen. Donc les prix s’en ressentent, entre 0,5 € et 0,6 € pour l’import contre 0,8 € à 0,85 € pour les tomates françaises, dont le coût de production est estimé à 1 € le kilo. Selon Pierre Diot, président de l’AOPn tomate, « il y aurait également un effet retour des blocages des plateformes de la distribution qui a réduit ses commandes. La seule solution, explique-t-il, serait de revenir à des marges encadrées ».