Décrochage sévère des prix du blé
La détente des prix du blé s’est brusquement accélérée, que ce soit sur les marchés à terme européens ou physiques. Le cours du meunier rendu Rouen perd 8 € en huit jours et retrouve les niveaux de la première décade de novembre. Les fondamentaux reprennent le dessus. Les dernières estimations du CIC de production mondiale de blé viennent renforcer l’abondance de l’offre internationale, mais ne constituent pas une surprise et n’ont sans doute pas été de nature à provoquer la chute des cours. En revanche, la nouvelle démonstration de la pugnacité des exportateurs russes qui enlèvent l’appel d’offres égyptien de 240 000 t, à un prix trop concurrentiel, n’y est pas étrangère.
Toujours sans nouvelle des grands acheteurs internationaux, l’orge est solidaire de la baisse du blé. Le maïs français résiste au repli de Chicago dans un contexte d’activité commerciale modeste mais de disponibilités réduites. Certains observateurs annoncent une récolte de 11,5 Mt. Résistance aussi du colza au recul du soja à Chicago, à celui du pétrole, des huiles et du canola.