Contrefaçon : « la victime, c’est vous… »
La contrefaçon coûte cher à l’économie mondiale. Les produits contrefaits représenteraient de 5 % à 9 % du commerce international, soit 200 à 300 milliards d’euros par an, un chiffre en augmentation constante depuis 1995. Le phénomène affecte particulièrement la France : 19 % des produits contrefaits seraient destinés à notre pays et de très nombreux fabricants français, en particulier de produits de luxe, subissent cette concurrence déloyale sur leurs marchés d’exportation. Mais les produits de luxe ne sont plus les seuls à attirer la convoitise des trafiquants, note le Comité national anti-contrefaçon, qui tente, du 26 au 31 janvier, d’interpeller les Français sur le sujet, par voie de presse, d’affichage, de spots radios, etc. « Contrefaçon danger. La victime, c’est vous. Et le coupable ? », dit le slogan de cette campagne, qui insiste sur les dangers potentiels des produits issus de la contrefaçon et sur les liens avérés de ses réseaux avec ceux de la grande criminalité. Les industriels les plus directement concernés sont aujourd’hui ceux de l’informatique, de la musique et de l’audiovisuel et - toujours- ceux du jouet (12 % du marché mondial serait constitué de produits contrefaits) et de l’industrie de la maroquinerie. Mais les opérateurs de l’agriculture et les marques de l’agroalimentaire ne sont pas à l’abri du phénomène. Les producteurs de vins, de champagne et d’eaux-de-vie, partenaires de la campagne, ferraillent à longueur d’année contre les copies illégales de leurs appellations. Tout comme les sociétés d’obtention végétale, pour lesquelles la protection des nouvelles variétés est un impératif vital.
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