Consommation alimentaire : malgré la fin de l’inflation, les volumes ne reprennent pas
Les prix des produits de grande consommation reculent en juillet pour le troisième mois consécutif. Pour autant, les volumes vendus ne décollent pas.
Les prix des produits de grande consommation reculent en juillet pour le troisième mois consécutif. Pour autant, les volumes vendus ne décollent pas.
En juillet, la baisse des prix des produits de grande consommation et du frais libre-service (PGC-FLS) s’est accélérée, à -0,9 % en moyenne sur un an, après -0,4 % en juin et -0,1 % en mai, selon le panéliste Circana. Les produits d’épicerie reculent de seulement 0,2 %, mais les produits frais libre-service de 1,2 % et les surgelés de 2,4 %. Les boissons résistent (+0,2 %). La baisse atteint 1 % sur les marques nationale et 0,6 % pour les MDD tandis que les premiers prix ne baissent que de 0,2 %.
Quels sont les produits dont les prix progressent encore ?
Les tensions résiduelles sur certaines matières premières agricoles sont très lisibles sur les prix. Ainsi, en juillet l’huile d’olive connait une inflation de +26 %, le jus d’orange à base de concentré de +23 % et les tablettes de chocolat de +5,1 %, précise Emily Mayer, directrice Business Insights à Circana. A l’inverse on peut noter la baisse de 7% des prix des jambons cuits de volaille.
Les volumes ne progressent pas
Sur l’ensemble du premier semestre, les volumes de vente ont reculé de 1,6 % selon Circana, avec un effet mix toujours négatif qui montre bien que les Français ne remontent pas en gamme. « Manifestement, les habitudes prises depuis 2 ans s’installent dans un contexte de prix qui restent élevés », écrivait ainsi Emily Mayer. De quoi voir le chiffre d’affaires tous produits des hypers et supers passer en négatif en avril (-4,5 %) et juin (-3,2 %), pour un résultat du premier semestre à -0,2 %. Sur l’alimentaire, les volumes ont reculé e 1,6 % au premier semestre et de 1,8 % en juin.
Lire aussi : Est-ce possible de produire une alimentation à bas prix en France ?
L'Insee évoque aussi une baisse de la consommation alimentaire
En juin, la consommation alimentaire s'affiche en baisse de 0,7% sur un mois, calcule l'Insee. «Ce repli provient d'une baisse généralisée des achats sur la quasi-totalité des postes de consommation alimentaire», affirme l'Insee, soulignant que «la consommation de tabac est notamment en forte baisse». Sur un an, la consommation des ménages est en baisse de 1%, plombée notamment par un recul de la consommation alimentaire. Sur l'ensemble du deuxième trimestre 2024 en revanche, elle est «stable» par rapport à celle du premier trimestre.