Chicago : le blé, surveillant les exportations russes, bondit
Le boisseau de blé pour livraison en décembre, contrat le plus échangé, a fini mercredi à 5,4175 dollars contre 5,2325 dollars la veille, soit une hausse de 3,5 %. Après une période de sécheresse qui a altéré sa production, Moscou pourrait décider d’imposer une taxe à l’exportation à partir de 25 millions de tonnes de blé expédiés à l’étranger, dans l’objectif de réserver du blé pour sa propre consommation. Cette limitation des exportations pourrait être d’actualité à la mi-décembre. Si cette limitation survenait, elle pourrait doper les exportations américaines, d’où la progression des cours à Chicago. Une rumeur sur la limitation des exportations russes avait déjà participé à la flambée des prix américains au cours du mois d’août, avant d’être démentie par Moscou. Cette nouvelle spéculation est survenue alors que le cabinet Ikar a révisé à la baisse son estimation de production de blé en Russie à 69,6 millions de tonnes, contre 70,8 millions estimés le mois passé.
Du côté du maïs et du soja, les cours ont légèrement été soutenus par la perspective d’un nouvel accord commercial nord-américain entre le Mexique, le Canada, et les États-Unis. Un terrain d’entente commercial a été trouvé lundi entre Washington et Mexico et des discussions se tiennent actuellement avec Ottawa. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a évoqué mercredi la possibilité d’un accord d’ici à vendredi.