Chicago : le blé clôture à la baisse sous pression russe
Les prix du blé ont fait du yo-yo lundi, clôturant en baisse après l’annonce par le ministère russe de l’Agriculture de sa décision de ne pas mettre en place de taxe à l’exportation, une décision sur laquelle beaucoup d’acteurs du marché ont spéculé à la hausse ces derniers jours. Le ministère a ainsi calmé le marché, agité par les rumeurs. Au cours d’une réunion entre la vice-ministre de l’Agriculture, Oksana Lut, et des représentants des principaux exportateurs de céréales russes, il a été noté qu’une augmentation des rythmes d’exportation n’a pas été observée et n’est pas prévue à l’avenir, les livraisons étant effectuées par les entreprises selon ce qui était prévu. Un constat battu en brèche par les experts interrogés par l’AFP, qui constatent un rythme de chargement d’exportation très soutenu. Certains évoquent une augmentation des rythmes d’exportation d’au moins 10 à 20 % ces dernières semaines, par rapport à l’an dernier.
Cette façon de calmer le marché pourrait répondre à une volonté de satisfaire les acheteurs domestiques. Les prix du blé russe en dollars ne sont pas chers, le seul problème, ce sont les prix libellés en roubles. Par ailleurs, le ministère russe a ajouté qu’il envisageait la mise en vente en 2018-2019 de 1,5 million de tonnes de céréales provenant de son fonds d’intervention. Les participants à la réunion ont noté que cette mesure contribuera à stabiliser les prix, à réduire les coûts du budget pour le stockage des céréales et, dans l’ensemble, à avoir un impact positif sur le marché.