Ces industriels qui agissent déjà pour le climat
Stéphane Le Foll voulait faire de l'enjeu alimentaire une priorité de COP21. Dès le lendemain de l'ouverture de la conférence internationale, le ministre de l'Agriculture a obtenu de faire adhérer 40 États et de nombreuses organisations (dont FNE, Interbev, le Cniel…) à l'initiative française « 4 pour 1000 : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat ». Objectif : améliorer les stocks de matière organique des sols de 4 pour 1000 par an afin de compenser les émissions de gaz à effet de serre de la planète. Une première réunion aura lieu au 1er semestre 2016 afin de clarifier les principes communs des projets portés par l'initiative. Si le 12 décembre, la France ne parvient pas à un accord ambitieux sur le climat (François Hollande a évoqué dans son discours introductif la question du prix du carbone), elle aura au moins réussi à mettre en avant l'enjeu de l'agroécologie. Les IAA, elles, n'ont pas attendu COP21 pour prendre conscience de l'intérêt de réduire leur empreinte carbone. Ne serait-ce que pour réaliser des économies, gagner en compétitivité et améliorer leur rentabilité. Le tout, avec un effet bénéfique sur le climat. Terrena, le groupe Dauphinoise et Roquette ont présenté leurs initiatives le 2 décembre au Bourget. Les grands groupes comme Unilever, Danone ou Avril communiquent sur leurs solutions. Les Marchés Hebdo ont choisi de mettre en avant de plus petites entreprises, qui à leur échelle, agissent déjà pour réduire leurs émissions de carbone.