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Certificats d'économie d'énergie : quel intérêt ?


> Sill a bénéficié d'un certificat d'économie d'énergie pour la mise en place d'un nouveau brûleur sur sa chaudière gaz.
Les certificats d'économie d'énergie se répandent peu à peu dans l'industrie agroalimentaire au travers de la norme Afnor Iso 50001. Le groupe Sill nous explique leurs avantages.

Les certificats d'économie d'énergie (CEE) sont nés en France dans les années 2000 par la volonté du législateur d'imposer aux producteurs d'énergie d'abaisser le volume de leurs ventes. Deux périodes se sont écoulées depuis (2006-2009 et 2011-2014), avec à chaque fois des objectifs de réduction d'énergie revus à la hausse. La troisième période ouverte depuis le 1er janvier jusqu'à 2017 vise un objectif d'économie d'énergie de 700 TWh Cumac, soit le double de la période précédente.

Le terme Cumac (pour cumulé et actualisé) constitue le principal indicateur d'économie d'énergie générée par un matériel plus performant. Les « obligés », c'est-à-dire les producteurs et distributeurs d'énergie, sont tenus sous peine de pénalités, d'abaisser leurs ventes d'énergie en incitant leurs clients à moins consommer. Pour cela, ils font la promotion ” d'actions et de matériels plus économes qui font l'objet de CEE ou « fiches » validées par l'Ademe et la direction générale énergie-climat au ministère du Développement durable.

Les primes accordées aux équipements sont très incitatives

Exemple, dans le Finistère avec le groupe Sill qui opère sur plusieurs sites dans l'industrie laitière, la production de jus de fruits, de soupes et les plats cuisinés (400 millions d'euros de chiffre d'affaires, 1000 salariés). L'entreprise privée a décidé en 2013 d'entrer dans la démarche Iso 50001 pour son site principal et son siège (Plouvien) – le plus gros consommateur d'énergie du groupe (16 000 MWh par an) –, notamment pour anticiper l'audit énergétique obligatoire dès la fin 2015 pour toute entreprise de plus de 250 salariés ou de plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. « Nous avons démarré au début 2014 en informant le personnel de notre démarche et en formant des référents dans les ateliers », explique Philippe Morvan, responsable énergie du groupe.

Un diagnostic énergétique a été conduit sur l'ensemble du site industriel de Plouvien et des investissements engagés. Le plus important a consisté dans la construction d'une chaudière à bois (4,5 millions d'euros). « Les primes accordées aux équipements bénéficiant de CEE sont très incitatives, poursuit Philippe Morvan. Par exemple, nous avons bénéficié d'une prime CEE de 50 % pour l'acquisition de compresseurs d'air comprimé (225 000 euros). »

CEE : L'INDUSTRIE PROGRESSE

Il y a actuellement un peu plus de 300 CEE ou « fiches » qui donnent accès à des primes pour inciter les utilisateurs finaux à investir. Ces CEE concernent principalement le résidentiel. Mais les certificats relatifs à l'industrie progressent. « Entre le lancement des CEE (2006) et 2013, ils concernaient 7 % des CEE. Ce pourcentage est monté à 10 % en 2014 », explique Pierre Illenberger, délégué général du Club des CEE. Les certificats propres à l'industrie portent sur les mécanismes de variation électronique de vitesse de lignes, les compresseurs équipés de récupérateurs de chaleur ou les systèmes de management de l'environnement (Iso 50001).

1,5 % de consommation en moins pour la Sill

Le groupe Sill s'est vu certifié Iso 50001 en août 2014. De fait, il n'aura pas de diagnostic énergétique à conduire en fin d'année. Sill tire d'ores et déjà des bénéfices de sa chasse aux coûts énergétiques : 1,5 % de consommation en moins en 2014, contre un objectif initial de 1 %. L'entreprise a donc revu son objectif de 2015 à la hausse : 2 %. En parallèle, l'équipe « énergie » déploie son savoir-faire sur les autres sites de fabrication du groupe. Pour faire valoir ses efforts en matière d'efficacité énergétique, Sill communique depuis l'automne auprès de ses acheteurs comme de ses fournisseurs, y compris ses livreurs de lait. Reste à savoir si la baisse du niveau des primes CEE sur la troisième période freinera l'engouement vers des équipements moins gourmands en énergie ?

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