Céréales : tension justifiée par la météo
Les premières coupes d’orge d’hiver dans la région Charente confirment les estimations de modestes rendements annoncées la semaine dernière par le ministère de l’Agriculture (63 qx/ha), tout de même très supérieur à la triste performance de 2016. Mais ce sont les orges et les blés de printemps qui sont actuellement les plus menacés par la canicule et le déficit hydrique. On risque de retrouver une petite année de récolte après celle, catastrophique, de l’an dernier, sauf en matière de qualité avec des blés sans doute fortement protéinés.
Les craintes d’une faible moisson se font de plus en plus légitimes et justifient la tension des cours, même si l’on observait hier, une pause dans la hausse, conséquence de la nette baisse du pétrole. Ce repli de l’or noir aura surtout eu des répercussions sur le soja et le colza, dont la tendance haussière s’est brusquement inversée. Notons toutefois que les primes pour le blé contrebalancent la hausse des marchés à terme ; elles vont de -7 € rendu Rouen, à -10 € La Pallice.