Céréales : les petits prix stimulent les grands acheteurs
Le non-événement de la semaine, c’est le nouvel achat par l’Égypte (GASC) de 230 000 t de blé à la Russie qui conserve l’exclusivité de la clientèle égyptienne à travers les appels d’offres à répétition du GASC ces dernières semaines. En revanche, on peut espérer que l’achat en origine optionnelle de 665 000 t de blé tendre par l’Algérie sera en grande partie couverte par la France. Ce qui n’a cependant pas suffi à relancer le marché ni à influencer sensiblement les prix sur Euronext, la fermeté de l’euro limitant le potentiel de hausse. Néanmoins, sur le physique, les primes s’améliorent, à – 1 € en rendu Rouen, cotant 156 €. À l’issue de la seizième semaine de la campagne, les exportations de blé tendre de l’UE à 28 portent sur 5,67 Mt, contre 8,17 Mt l’an dernier mais les sortiees de l’Hexagone demeurent au niveau de la dernière campagne, avec 1,8 Mt. Pour l’orge, les sorties de l’UE atteignent un niveau voisin de 2016, à 1,53 Mt, dont un bon tiers pour la France ; on est loin des 4,3 Mt de 2015, mais les cours de l’orge fourragère restent soutenus, à 151€, rendu Rouen. Le rebond du maïs en milieu de semaine s’effrite sur Euronext et les prix s’affichent en physique à 151€, FOB Rhin. Les cours du colza se stabilisent à 365 €, FOB Moselle. Selon les bilans prévisionnels de FranceAgriMer, la collecte de colza atteindrait 5,25 Mt et, malgré une progression des ventes à l’UE de 13 %, à 1,55 Mt, la campagne s’achèverait sur un stock important de 243 000 t.